Voyage à Alpaga-Land

En route pour les Andes, à la rencontre des Alpagas !

Il y a quelques années, je suis partie au Pérou pour "prospecter" de nouvelles laines "Maison Tricotée".

Je vous invite à m'accompagner dans ce voyage. Partons sur la Cordillères des Andes à la rencontre des alpagas.

Prêt(e)s ? Alors, on atterrit à Arequipa, mesdames, messieurs, attachez votre ceinture !

Atterissage

Notre voyage ne fait que commencer, nous prenons maintenant la voiture. C'est un trajet de 6 heures à travers l'Altiplano qui nous conduira au Ranch Pacomarca. Bien sûr, nous ferons une petite pause à mi-chemin afin de boire l'infusion de feuilles de Coca, réputée efficace contre le mal des montagnes.

Autour du cou, le châle London Calling (patron en français gratuit de la Maison Tricotée)

Nous arrivons au ranch. Le paysage est à couper le souffle (littéralement car nous sommes à 4600 mètres au-dessus du niveau de la mer. Jogging déconseillé).

Des montagnes couvertes de fleurs sauvages couronnent une vallée balayée d'herbes  hautes. Leurs flancs pelés et le peu de présence humaine (hormis le ranch), donne une impression un peu lunaire.

Les alpagas broutent tranquillement de-ci de-là en attendant le retour au bercail. Ils m'observent nonchalamment mais se reculent à mon approche. Vers 17h00, c'est la fin de la journée, guidés par leurs bergers, ils se précipitent vers la ferme pour y passer la nuit : la ruée des alpagas.

Le responsable du Ranch m'introduit dans les enclos afin de flatter quelques spécimens. Quelle expérience ! Je rencontre ainsi un alpaga Suri noir(cette race ne représente que 7 à 10 % de la population des alpagas). Avec sa longue toison bouclée, il a une petite allure baba cool sympathique. C'est le coup de foudre instantané mais apparemment, non partagé : ) Le Suri et Céline.

Après, je vais plonger mes mains dans la toison d'un alpaga Huacaya, la race la plus commune. En enfonçant mes mains dans sa laine, je me rappelle les "tapitouf" de mon enfance. Quelle douceur ! : L'Alpaga "Tapitouf"

Le gros bonbon de la journée ? Je suis autorisée à rentrer dans la "maternelle" du Ranch. Le troupeau des "crias" (bébés alpagas) me regardent de leurs grands yeux noirs. Je fonds et en cherche un qui logerait dans la valise. Celui-là est pas mal.

Durant la soirée, Miguel, le responsable du Ranch m'explique le travail fait sur place. Pacomarca se dédie à l'amélioration de la qualité de la fibre alpaga.

Car, si les alpagas ont été élevés durant des centaines d'années pour la finesse de leur laine (réservée à la noblesse inca), l'invasion espagnole a malheureusement changé la donne. Les éleveurs étaient récompensés pour la quantité de laine et non plus pour sa qualité. Entraînant ainsi un déclin de la fibre depuis le XVIème siècle jusqu'à tout récemment.

Le ranch Pacomarca s'est donc donné pour mission d'améliorer la qualité avec des croisements génétiques et un programme d'éducation auprès des éleveurs. Pacomarca a notamment mis au point des outils pour la tonte des animaux afin qu'elle soit respectueuse envers l'animal et sans danger pour le tondeur.

En améliorant ainsi la finesse de la laine, les éleveurs obtiennent un meilleur prix pour leurs toisons et l'économie locale se développe. Chaque année, Pacomarca offre à l'éleveur produisant la plus belle fibre, une maison écoénergétique. Cette initiative permet ainsi d'éviter l'exode rurale en offrant une qualité de vie locale.

Maintenant, revenons à nos mout...alpagas !

Sa toison a 22 couleurs différentes, du blanc au noir (très rare) en passant par toutes les nuances de beige à chocolat.

Elle a 6 à 7 gradations différentes selon les systèmes. Du plus rude au plus fin comme le superfine alpaga ou le très rare Royal alpaga. Ces qualités supérieurs ont la même douceur que le cachemire à un prix plus doux. À retenir sur les qualités de l'alpaga :

  • La douceur (une des plus douce au monde et comparable au cachemire grâce à sa finesse)
  • La légèreté (due aux poches d’air microscopiques)
  • La résistance (deuxième plus résistante après la soie et 3 fois plus résistante que la laine de mouton)
  • Le pouvoir isolant thermique (une des plus chaude au monde et 7 fois plus chaude que le mouton)
  • Sa capacité d’absorption très élevée
  • La fibre d’alpaga permet d’isoler de la chaleur mais également du froid. En réalité, la fibre d’alpaga ne chauffe pas, mais permet de garder une température corporelle correcte tout en laissant passer l’humidité.

Et maintenant que je vous ai emmené au bout du monde, je vous présente les 3 qualités "Maison" d'Alpagas  issues du programme Pacomarca :

La MACHU, composée de 70 % Baby alpaga, 7 % Laine et 23 % Nylon (la trame du fil).

Cette grosse laine lègère comme une plume fait 260 mètres au 100 grammes mais se tricote avec des 5 à 6 mm !

Nous venons de la recevoir donc, je n'ai pas encore eu le temps de jouer beaucoup avec. Mais, je l'imagine merveilleusement en châle hyper cocoon comme le Skoosh de Amanda Clark (patron en anglais et gratuit). En plus, cela ne demandera que 220 grammes grâce à la légèreté de la laine ! (Budget : 47 $ !)

Crédit photo : Amanda Clark

 

Après la Machu ... la PICHU !

Attention, craquage garanti et pour l'instant les quantités sont limitées. Une vraie barbe à papa de laine, extrêmement douce, à l'effet mohair et aérien. Le gros coup de coeur de l'équipe.

La composition est de 89 % Superfine Alpaga (oui, aussi douce que du cachemire) et 11 % Nylon (la trame). La fibre a été brossée pour donner cette effet "mohair" et la rend tellement lègère qu'elle donne 500 mètres au 100 grammes !

Elle se tricote avec des aiguilles 4 à 6 mm. Mon échantillon en 4 mm me donnait un 20 mailles au 10 cm bien rempli.

Que faire avec ?

Le UI Sweater de Noriko Ishikawa ( en anglais et payant) me semble parfait comme petit pull classique et aérien.

Crédit photo : Noriko Ishikawa

Ou tout simplement, une étole en jersey pour un accessoire hyper classique-chic !

Et, en souvenir de la ville d'Arequipa que j'ai adoré (à mettre sur votre bucket liste de voyageur !) :

la AREQUIPA, un crémeux 100 % baby Alpaga dans une palette de couleurs unies et chinées.

Cette laine a une grosseur worsted (200 m/100gr) et se prêtera aussi bien à des pulls qu'à des accessoires. Mais, j'éviterai les bonnets car l'alpaga n'a pas de "mémoire". Il risque donc de s'élargir. Ce qu'il perd en résilience est amplement compensé par son drapé et sa douceur.

Que faire avec ?

Un de mes pulls préférés : Le Chaika de Midori Hirose (en anglais et payant)

Crédit photo : Midori Hirose

Ou le Catedral pullover de Claudia Q ( en anglais et payant)

Arequipa sera parfaite aussi en accessoires.

Pour un projet tout simple et facile : L'écharpe en fausses côtes anglaises de la Maison Tricotée. Patron en français et gratuit.

Alors, prêt(e) à tricoter tout en douceur ?

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J'espère que cet article vous a plu. N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.

Chaleureusement, Céline

 

 

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