La Casa — Mère Teresa

Aujourd’hui dans notre série de portraits sur les femmes de la CASA Mère Teresa celle qui nomme notre coloris Bleu Foncé.

« Nous vivons au milieu d’une mer de pauvreté. Néanmoins on peut réduire cette mer. Notre travail n’est qu’une goutte dans un seau, mais cette goutte est nécessaire. »

Le 27 août 1910, à Skopje en Macédoine, naît Agnès Gonxha Bojaxiu, celle qui deviendra plus tard connue sous le nom de Mère Teresa. Elle grandit dans une famille catholique d’origine albanaise et perd son père alors qu’elle n’a que 8 ans. Très jeune, elle pense déjà à devenir missionnaire.

À ses 18 ans, elle rejoint l’ordre religieux irlandais des Soeurs de Notre-Dame-de-Lorette et part pour Dublin. Là-bas, elle apprend l’anglais et devient novice sous le nom de Mary Teresa.

Un an plus tard, en janvier 1929, c’est en tant que soeur novice que Mary Theresa arrive à Calcutta, en Inde. En 1931, elle commence à enseigner à l’école de filles du couvent de Loreto Entall avant d’en devenir directrice en 1944. Entre temps, Mary Theresa a prononcé ses voeux définitifs et est désormais mère Teresa.

Le 10 septembre 1946, durant un voyage en train, elle dit avoir reçu un appel de Jésus. Celui ci lui aurait demandé de quitter le couvent afin de venir en aide aux plus démunis et cela en allant vivre avec eux. Ce n’est qu’en 1948 qu’elle obtient du Pape le droit de partir du couvent. C’est alors que la figure de mère Teresa que l’on connaît aujourd’hui voit le jour. Elle porte son sari blanc bordé de bleu et part vivre dans un bidonville.

En octobre 1950, elle établit une nouvelle congrégation religieuse. Les soeurs Missionnaires de la charité se différencie des autres, car aux trois voeux (de pauvreté, de chasteté et d’obéissance), elles doivent en suivre un quatrième, celui de venir aide aux pauvres. C’est pour respecter cet engagement que Mère Teresa et sa congrégation fondent une école pour les jeunes des bidonvilles, un foyer pour les pauvres ou encore un hospice, à Calcutta, pour les malades, notamment les lépreux, qui sont refusés dans les hôpitaux.

La congrégation grandit alors que de nouvelles religieuses se joignent à Mère Teresa et que des dons leurs permettent de poursuivres leurs oeuvres de charité, et ce bien au delà des frontières de l’Inde; notamment au Venezuela, en Italie et même dans des pays du bloc communiste.

C’est le 10 décembre 1979, que Mère Teresa reçoit le Prix Nobel de la paix en raison de « son travail altruiste visant à aider l’humanité qui souffre », de son « respect pour les humains » et de « sa compassion sans condescendance. »  Au cours de son existence, elle reçut plusieurs autres prix soulignant son engagement, dont la médaille de la Liberté, haute distinction civile aux États-unis.

Mère Teresa meurt le 5 septembre 1997, alors qu’elle est âgée de 87 ans. Son décès est marqué par des funérailles d’état. Sa tombe devient un lieu de pèlerinage et la date de sa mort est choisie par les Nations-Unies comme journée nationale de la charité.

Mais Mère Teresa n’est pas non plus une figure aimée de tous. Bien que pour beaucoup elle représente la paix, la charité et le don de soi, d’autres ont critiqué sa façon de gérer les fonds de la congrégation, d’accepter des dons de personnalités critiquables, ou encore sa vision catholique très stricte de la souffrance, comme quelque chose qui rapproche de Dieu et donc qu’il ne faut pas éradiquer, mais accepter.

D’autres rejettent l’idéalisation de cette figure de bonté parce qu’en tant que missionnaire, elle poursuit une lignée colonialiste, où venir en aide est aussi un moyen d’imposer sa vision du monde et de laisser les pays non-occidentaux dans une relation de dépendance.

Néanmoins, dans le monde catholique Mère Teresa est plus que respectée alors que suite à plusieurs récits de guérison miraculeuse elle est d’abord béatifié par le pape Jean-Paul II en 2003 avant d’être canonisée le 4 septembre 2016.

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