La Casa — Alexandra David-Néel

Voici le portrait d’une femme extraordinaire: Alexandra David-Néel qui représente la couleur marron de notre CASA.

Louise Eugénie Alexandrine Marie David, plus connue sous le nom d’Alexandra David-Néel, née le 24 octobre 1868 à Saint-Mandé (Val-de-Marne), morte à près de 101 ans le 8 septembre 1969 à Digne (Alpes-de-Haute-Provence), de nationalités française et belge, est une orientaliste, tibétologue, chanteuse d’opéra, féministe, journaliste, écrivaine et exploratrice franc-maçonne et bouddhiste. Elle fut, en 1924, la première femme d’origine européenne à séjourner à Lhassa au Tibet, exploit dont les journaux se firent l’écho un an plus tard en 1925 et qui contribua fortement à sa renommée, en plus de ses qualités personnelles et de son érudition.

Elle est considérée comme la plus grande exploratrice et aventurière du XXème siècle. Elle a produit 27 livres. Son oeuvre littéraire regroupe des récits de voyage, des romans, de la philosophie, de la religion, de l’ethnologie, etc…

Alexandra est la fille unique de Louis David, franc-maçon, instituteur, et d’une mère belge catholique d’origine scandinave et sibérienne, Alexandrine Borghmans. En 1873, les David s’expatrient en Belgique. Dès son plus jeune âge, Alexandra David-Néel s’essaie aussi à l’aventure, en multipliant les fugues et en tire très vite ses premiers enseignements: il faut se libérer du corps et apprendre à le maîtriser.

C’est ainsi qu’elle s’exerce à bon nombre d’austérités extravagantes, comme le jeûne, la torture corporelle avec des recettes puisées dans des biographies de Saints ascètes trouvées dans la bibliothèque de l’une de ses parentes. Après des études musicales et lyriques, elle suit des cours sur le Tibet au collège de France. En 1891, elle s’embarque pour l’Inde et parcourt le pays pendant un an. De retour en France, elle se lance dans une carrière d’artiste lyrique, se produit dans différents théâtres et multiplie les tournées à l’étranger.

Le 4 août 1904, à Tunis, elle épouse Philippe Néel, dont elle était la maîtresse depuis le 15 septembre 1900. Elle a 36 ans et entame une carrière de journaliste. Elle collabore à diverses revues anglaises et françaises et organise de nombreuses conférences sur le bouddhisme et l’hindouisme.

La vie commune avec son mari, est parfois orageuse, mais empreinte de respect mutuel, elle s’interrompt le 9 août 1911, par son départ, seule, pour son troisième voyage en Inde (1911-1925). Alexandra ne veut pas d’enfants, elle a conscience que les charges d’une maternité sont incompatibles avec son besoin d’indépendance et son goût des études. Elle promet à Philippe de regagner le domicile conjugal dans dix-huit mois. Elle entame un voyage érudit, apprenant les idiomes, traduisant les manuscrits, rencontrant des sages et des lettrés et s’essayant à la méditation.

En 1912, afin d’approcher les arcanes du bouddhisme tibétain, elle escalade les chaînes de l’Himalaya et parvient à rencontrer le treizième dalaï-lama puis, disciple d’un grand maître tibétain. En 1914, elle rencontre dans un monastère, le jeune Aphur Yongden, âgé de 15 ans, dont elle fit par la suite son fils adoptif en 1929.

Tous deux décident de se retirer dans une caverne en ermitage à plus de 4.000 mètres d’altitude, au nord du Sikkim. Puis déguisés respectivement en mendiante et en moine et portant un sac à dos le plus discret possible, Alexandra et Yongden partent pour la ville interdite.

De villes en déserts, de monastères en vallées, au terme de plus de 3.000 km, Alexandra à 56 ans, est la première occidentale à pénétrer dans la cité interdite de Lhassa. Pour ne pas trahir sa qualité d’étrangère, Alexandra n’ose pas emporter d’appareil photo, de matériel de relevé, elle cache toutefois sous ses haillons une boussole, un pistolet et une bourse avec l’argent d’une éventuelle rançon.

À son retour, au Havre le 10 mai 1925, elle peut mesurer l’extraordinaire célébrité que lui vaut son audace. Elle fait la Une des journaux et son portrait s’étale dans les magazines. Le récit de son aventure fera l’objet d’un livre, Voyage d’une Parisienne à Lhassa, qui est publié à Paris, Londres et New York, en 1927. Ce n’est que quatorze ans après le début de son voyage, en mai 1925, que les époux se retrouveront… et se sépareront à nouveau au bout de quelques jours.

La légende veut que son mari fut aussi son mécène, mais la vérité est tout autre. Elle possédait, à son mariage, une fortune personnelle et en 1911, trois ministères l’aidèrent à financer un voyage d’étude.

En 1937, à soixante-neuf ans, Alexandra David-Néel décide de repartir pour la Chine avec Yongden via Bruxelles, Moscou et le transsibérien. Elle se retrouve en pleine guerre sino-japonaise et assiste aux horreurs de la guerre, de la famine et des épidémies.

L’annonce de la mort de son mari en 1941 la touche profondément. Fuyant les combats, elle erre en Chine, avec des moyens de fortune, puis finit par se retrouver en 1946 en Inde. À 78 ans, Alexandra David-Néel rentre en France pour régler la succession de son mari, puis recommence à écrire depuis sa maison de Digne. Elle a la douleur de perdre Yongden en 1955.

En 1959, à l’âge de 91 ans, elle prend comme secrétaire personnelle une jeune femme de 29 ans, Marie-Madeleine Peyronnet, qui reste à ses côtés jusqu’à la fin. À cent ans et demi, elle demande le renouvellement de son passeport au préfet des Basses-Alpes. Elle s’éteint le 8 septembre 1969, à presque 101 ans. Ses cendres sont transportées à Vârânasî (Inde) en 1973 par Marie-Madeleine Peyronnet pour être dispersées avec celles de son fils adoptif dans le Gange.

(Source : Wikipédia – Evene – Alexandra David-Néel.fr – jesuismort.com)

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