La Casa — Pauline Julien

Voici le portrait de celle qui représente notre couleur vert clair pastel de la laine CASA  :
Pauline Julien, auteure, interprète et comédienne, qu’on a surnommée «La Passionaria du Québec», la franche, l’artiste à la tête flamboyante, avec sa fougue et sa douceur, avec ses coups de gueule et ses sourires, ses châles et ses chansons qui ont marqué l’histoire durant une carrière de plus de 30 ans.

 

Née le 23 may 1928 à Trois-Rivières, elle est la cadette d’une famille de onze enfants. A17 ans, Pauline se retrouve à Québec pour y étudier la danse, le solfège et le théâtre.

En 1950, elle épouse l’acteur Jacques Galipeau, et en 1951 elle se rend à Paris où elle suit des cours d’art dramatique. Sa fille Pascale naît cette année-là, et son fils Nicolas en 1955. Elle séjournera 6 ans à Paris, elle y fait du théâtre et en 1954, elle entame une carrière de chanteuse dans les cabarets de la rive gauche. Pauline interprète un répertoire composé de chansons de, Bertolt Brecht, Léo Ferré et Boris Vian. En 1958, au moment de sa séparation avec Galipeau, elle fait ses débuts au Cabaret Saint-Germain-des-Prés, le rendez-vous Montréalais de la chanson française.
Pauline Julien sort son premier album en 1962, celui-ci a un titre évocateur : Enfin Pauline…, c’est le début d’une grande carrière pour la chanteuse. Elle enregistrera 23 albums solos et recevra deux grands prix de l’industrie du disque.
En 1964, Jean Gascon écrit dans La Patrie : « Pauline Julien est un curieux mélange de force et de fragilité, d’assurance et d’insécurité, de jeunesse et de maturité, de savoir et d’instinct, de gavroche et de femme. Cette bipolarité la rend à la fois insaisissable et extrêmement attachante. Si j’avais à qualifier d’un seul adjectif son talent, c’est le mot envoûtant que je choisirais. »

À la fin des années 1960 et au début des années 1970, le répertoire de Pauline Julien se compose presque exclusivement de chansons d’auteurs québécois. Elle commence à écrire les textes de quelques-unes de ses chansons en 1968.
Dans les années 1980, elle développera une grande complicité avec l’auteur-compositrice et interprète française Anne Sylvestre dont Pauline a fréquemment interprété certaines chansons, notamment Tu n’as pas de nom et Une sorcière comme les autres. Les deux artistes montent un spectacle en collaboration avec la poétesse Denise Boucher, qui sera présenté au Québec et en Europe pendant plus de deux ans, sous le titre Gémeaux croisées.
En plus du théâtre et de la chanson, Pauline Julien aura aussi apporté sa contribution au cinéma en jouant dans plusieurs films québécois tels que Bulldozer de Pierre Harel et la mort d’un bûcheron de Gilles Carle. En 1985 après avoir passé deux mois et demi au Népal, elle écrit son premier livre L’échapée belle, Népal, et ce lancera dans l’écriture d’un deuxième ouvrage : Il fut un temps où l’on se voyait beaucoup, paru à l’été 1998.

Après sa séparation d’avec Jacques Galipeau, elle a été la compagne du poète, journaliste et homme politique Gérald Godin pendant plus de 30 ans, jusqu’à son décès en 1994. Fervente Féministe depuis les années 70, elle a défendu la légalisation de l’avortement, mais elle est aussi une militante politique pour l’indépendance du Québec. C’est d’ailleurs en 1964 qu’elle fait la une des journaux en refusant de chanter devant Sa Majesté Elizabeth II, reine d’Angleterre et …du Canada.
Elle est aussi emprisonnée alors qu’elle proteste contre la loi sur les mesures de guerre pendant la Crise d’octobre de 1970.

Vers la fin de sa vie Julien souffre d’aphasie dégénérative, une maladie neurologique qui affecte le langage et lui inflige une paralysie partielle. Ne pouvant plus chanter, elle met fin à ses jours en 1998 à l’âge de 70 ans. Ses documents sont conservés dans les locaux de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
À Montréal, deux lieux consacrés aux arts francophones sont nommés en son honneur : le Centre des arts de la scène Pauline Julien et la Salle Pauline Julien, de même que le Centre Pauline-Julien, qui est voué à l’éducation des adultes.

(Source : Wikipédia, Encyclopédie Canadienne, Le Devoir, Québec Info Musique, Le parolier, Voir)

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