Le crochet

Par Céline Barbeau Publié August 07, 2020

Quand j’ai commencé à donner des cours à La Maison tricotée l’hiver dernier, Céline m’a demandé : « Pourrais-tu donner des cours de crochet? ». Bien sûr, j’ai répondu oui. Je crochète depuis plus de 10 ans, alors je pouvais sans problème enseigner les bases de cet art textile à des dizaines de futures crocheteuses. Et pourtant, comme plusieurs tricoteuses, j’ai une drôle de relation avec le crochet…

Rien ne peut remplacer la beauté du jersey tricoté. Si je veux faire des chaussettes ou un chandail, je vais naturellement aller vers le tricot. Pour mes mitaines aussi… Alors, qu’est-ce que je crochète?

Même si j’ai déjà vu des crocheteuses réussir plusieurs pièces de vêtement très jolies, je préfère garder le crochet pour créer des petits objets, des bijoux, des couvertures, des sous-plats, etc. C’est avec ce type de projet que le crochet révèle toutes ses qualités : la rapidité d’exécution, la facilité à travailler en trois dimensions et de façon modulaire, ainsi que le côté instinctif de cette activité. De plus, le crochet est un excellent complément au tricot : on peut l’utiliser pour monter et rabattre les mailles, pour ajouter des bordures et même pour créer des fausses coutures. Et le plus merveilleux dans tout cela, c’est que les bases du crochet sont faciles à apprendre.

Le plus difficile lorsqu’on apprend à crocheter, c’est d’intégrer le mouvement de base, celui d’attraper le fil avec le crochet et de le passer à travers la maille se trouvant sur le crochet. Une fois qu’on réussit ça, on est en business! Ensuite, la deuxième difficulté, c’est de se souvenir des points de bases. Parce que ce n’est pas long (une heure ou deux) avant que la crocheteuse en herbe soit capable de réaliser des mailles serrées, des mailles coulées, des brides et des demi-brides. Ensuite, un monde de possibilités s’ouvre. Des milliers de modèles vraiment jolis utilisent seulement ces points. La seule différence, c’est la façon dont on les agence. Pour permettre à mes élèves de survoler le plus de facettes possible du crochet, j’ai créé le cours de couverture au crochet.

La couverture au crochet

Passer de néophyte totale à crocheteuse maîtrisant les pétales, les coquilles et les noisettes en dix semaines, c’est tentant n’est-ce pas? Hé bien c’est le but derrière LE COURS DE COUVERTURE AU CROCHET. Les neuf premières semaines, on apprend quelques techniques permettant de crocheter un nouveau carré à chaque cours. La dixième semaine, on termine la couverture, on assemble les carrés et on crochète une bordure, et voilà! Bien sûr, une couverture crochetée va contenir plus de « trous » qu’une couverture tricotée, mais c’est le prix à payer pour créer de superbes fleurs, des noeuds celtiques et des spirales de chaînettes.

Pour ma part, le carré que je préfère est celui que j’ai mis au centre de la couverture. C’est une fleur créée avec le point crocodile qui est très populaire ces temps-ci. Les pétales permettent aux élèves de bien comprendre le travail au crochet en trois dimensions, parce qu’au fur et à mesure qu’on crée les pétales, on doit les plier vers le centre pour travailler derrière ceux-ci. Avant qu’on remette les pétales dans la bonne position, ça a quasiment l’air d’un artichaut!
La designer de ce carré, Joyce Lewis, est super sympathique et elle m’a donné la permission d’utiliser son carré pour le cours. Nous sommes bien chanceuses, nous crocheteuses et tricoteuses de faire partie d’une communauté si sympathique!

Maude

Maude est professeure et designer de tricot et de crochet, couturière en devenir, jardinière et rédactrice le reste du temps.

Elle est passionnée par les petites plantes, la forêt boréale (elle vient de l’Abitibi après tout!), la laine de mouton, les couleurs et tout ce qui lui permet d’apprendre sans arrêt.

Maude blogue sous le nom de MAUDE DESIGN. Vous pouvez aussi la retrouver sur FACEBOOK, sur PINTEREST et sur RAVELRY.

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